Critique
Elsa (Margherita Buy) et Michele (Antonio Albanese) vivent à Gêne dans une situation financière confortable. Leur fille de 20 ans vole de ses propres ailes. Elsa peut enfin réaliser son rêve qui est d’étudier l’histoire de l’art. C’est alors que Michele avoue à sa femme qu’il a perdu son travail il y a deux mois. La maison devant être vendue et le compte bancaire s’effritant dangereusement, le couple se voit confronté à une situation entièrement nouvelle.
Dans PAIN ET TULIPES en 2000, Silvio Soldini racontait avec beaucoup d’humour, de tendresse et de poésie l’histoire rafraîchissante d’une femme qui décidait de prendre sa vie en main. En s’attachant aux destins croisés de trois personnages, Soldini récidive dans sa dernière réalisation. En soi, il n’y a rien de bien original au travers du thème de la perte d’un travail, dans celui de la crise d’un couple dans la cinquantaine, ou encore dans les rapports difficiles entre un père et sa fille unique pour laquelle il envisageait un autre avenir. C’est dans le traitement de ces trois situations que Soldini s’avère un observateur plein de sensibilité. Dans les regards comme dans les doigts qui s’entrelacent, au travers des non-dits comme des explosions verbales, toutes les scènes sonnent juste et nous touchent. L’amour qui lie le couple ainsi que leur fille et leur donne de la force parviendra-t-il à les aider à vaincre leurs difficultés et à redonner un sens à leur existence?
(Voir aussi les lignes de Philippe Dériaz dans CF. n. 563 - Soleure, p. 18.)
Georges Blanc
