Réalisé par | Micha Lewinsky |
Pays de production | Suisse |
Année | 2008 |
Musique | Marcel Vaid |
Genre | Drame |
Distributeur | frenetic |
Acteurs | Philippe Graber, Johanna Bantzer, Andrea Bürgin, Michel Voïta, Therese Affolter |
Age légal | 10 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 566 |
Emil (Philippe Graber) n’est pas un gai luron. Renfermé, rêveur, il hante les discos, en observateur distant. Chaque fois qu’il rentre tard à la maison, sa mère, qui vit seule avec lui, lui fait des remarques. Un soir, un peu par hasard, il croise Larissa (Emilie Welti), la chanteuse vedette d’un club de musique et en tombe (platoniquement) amoureux. Un fantasme romantique, sans plus. Mais Larissa meurt subitement et, de fil en aiguille, Emil sera amené à endosser le rôle de l’«ami» (inexistant) de la disparue. Ce qui lui permettra de se valoriser, de se doter d’un statut social et de se trouver une famille de substitution. De rencontrer aussi Nora (Johanna Bantzer), la sœur de Larissa.
Le premier film du réalisateur suisse (d’origine allemande) Micha Lewinsky part d’une idée originale, mais l’exploration du sujet - peut-on s’inventer un passé pour s’intégrer dans le présent - n’est pas poussée très avant. La mise en place de l’intrigue, parfois raffinée, est un peu longuette. Le déroulement du récit, assez convenu, bénéficie heureusement d’un bon traitement de l’image et le personnage d’Emil n’est pas sans intérêt. Quelques invraisemblances lorgnent du côté de la comédie, d’autres séquences glissent vers le drame, mais le mélange a de la peine à prendre, le climat s’inscrivant assez pesamment dans la mélancolie. Importante dans le film, la musique tente de maintenir cohésion et dynamisme, ou de créer, à l’occasion, une touche d’émotion.
Vainqueur en février dernier de deux «Quartz» du cinéma suisse (Meilleur film de fiction et Meilleur espoir d’interprétation) à Soleure, DER FREUND se veut œuvre populaire, dans le bon sens du terme. Qu’il ait du succès, c’est tout le mal qu’on lui souhaite. Soutenu par l’Office fédéral de la culture, le film vise plutôt haut - tant mieux pour le cinéma de notre pays -, mais ne bouscule rien. Micha Lewinsky reste néanmoins un cinéaste à suivre.
Antoine Rochat
Nom | Notes |
---|---|
Georges Blanc | 12 |
Daniel Grivel | 13 |
Antoine Rochat | 13 |
Anne-Béatrice Schwab | 11 |