Critique
En qui, en quoi faut-il croire? La cinéaste taïwanaise pose la question sans donner de véritable réponse, tout en suggérant quelques pistes de réflexion. GOD MAN DOG est un film choral construit autour de huit histoires, d’une douzaine de personnages, pauvres ou riches, handicapés ou se portant bien, en état de crise souvent, tous plus ou moins en quête de leur Dieu. Toutes ces trajectoires personnelles finiront par se croiser: doit-on voir dans cette rencontre le jeu du hasard ou la main de Dieu?
Passée la première heure qui permet de faire la connaissance des personnages et de placer les repères nécessaires à la compréhension du récit, le propos s’étoffe. Les tensions jusque-là retenues cèdent le pas aux disputes, aux affrontements. Les discussions naissent, les questions profondes surgissent, renvoyant incidemment à telle ou telle religion. La vie a vraiment besoin d’un Dieu, semble dire la cinéaste. Film complexe, GOD MAN DOG n’ira pas plus loin, restant avant tout une belle réflexion sur la solitude et les moyens de la dépasser.
Antoine Rochat
