Femmes de l'ombre (Les)

Affiche Femmes de l'ombre (Les)
Réalisé par Jean-Paul Salomé
Pays de production France
Année 2008
Durée
Musique Bruno Coulais
Genre Drame, Guerre, Espionnage
Distributeur TFM Distribution
Acteurs Sophie Marceau, Julie Depardieu, Marie Gillain, Maya Sansa, Déborah François
N° cinéfeuilles 565
Bande annonce (Allociné)

Critique

Paris est occupé par les nazis. Louise (Sophie Marceau) rejoint de Gaulle à Londres et y retrouve son frère, qui la recrute pour le service de renseignement. Il va falloir repartir en France pour y libérer un géologue anglais que les Allemands prennent pour l’un des leurs. Se forme alors une petite équipe de cinq femmes plus ou moins résignées à la mission qu’on leur confie.

Jean-Paul Salomé (BELPHEGOR - LE FANTÔME DU LOUVRE, 2001, LES BRAQUEUSES, 1993) s’inspire d’un épisode réel de la Résistance française. «Je voulais décrire l’entraide qui a existé chez les femmes, dans ce contexte violent.» Cet angle est peu exploré par la somme de pellicule consacrée à la Seconde Guerre mondiale. Dans la conception du réalisateur, il pourrait se résumer en une phrase, comment évolue un caractère confronté à une situation inhumaine. Et, pourquoi pas, comment se construit l’héroïsme.

Toutefois, n’est pas psychologue qui veut, et la pertinence de la question posée se dilue dans des soucis annexes. Il n’est pas possible de rester longtemps suspendu à la gravité du sujet quand on voit la direction d‘acteurs se montrer plus intéressée par ses vedettes, Sophie Marceau notamment, que par leur personnage. On se laisse aussi décevoir en mesurant le peu de confiance que le metteur en scène accorde à son public, multipliant les signes pour lui montrer comment va s’orienter le scénario.

Ne restera donc de la démarche qu’un beau film d’espionnage. Beau, voire esthétisant, parce que soigneusement reconstitué dans ses moindres détails; à l’exception de dialogues peu conformes au français des années 40. Et film d’espionnage parce que, dans son ambiance romanesque, il offre ce qu’il faut de tension pour tenir en haleine, jusqu’à ce que soient posés tous les points sur les «i».

Geneviève Praplan