Critique
MAX & CO, fable écologique et sociale, met en scène deux jeunes, Max et Félicie, qui parviennent à force de ténacité et d’astuce à unir les habitants d’une petite ville, Saint-Hilare, contre les caprices du potentat local, Rodolfo, patron de Bzzz & Co, fabrique de tapettes à mouches.
Max, venu à Saint-Hilare dans l’espoir de trouver son père inconnu, est hébergé par Madame Doudou, brave mamy bonne comme le pain. Engagé comme musicien d’ascenseur dans l’usine, il est victime d’une restructuration entraînant de nombreux licenciements. Cela lui permettra, avec sa copine Félicie, de contrecarrer les projets d’un savant fou prônant la multiplication des mouches pour doper la production de l’usine...
Les frères Guillaume, qui ont notamment étudié à l’ECAL, ont séduit Robert Boner, producteur entre autres de LES PETITES FUGUES, LE PETIT PRINCE A DIT, LE GENIE HELVETIQUE. Résultat: le film le plus coûteux de l’histoire du cinéma helvétique, à quelque 30 millions de francs. Il faut dire que le paquet a été mis: des locuteurs cotés, Renato Berta comme chef opérateur (quels éclairages!), le compositeur des CHORISTES Bruno Coulais. Tourné dans des halles industrielles à Romont, le film repose sur l’animation minutieuse de figurines grandes d’une trentaine de centimètres, représentant des animaux humanisés, le malin renard Max, la gentille marmotte Doudou, un crapaud en méchant... Comme il se doit, les clins d’œil ne manquent pas qui amuseront les adultes.
Daniel Grivel
