P.S. I love you

Affiche P.S. I love you
Réalisé par Richard LaGravenese
Pays de production U.S.A.
Année 2007
Durée
Musique John Powell
Genre Comédie dramatique, Romance
Distributeur SND
Acteurs Gerard Butler, Harry Connick Jr, Lisa Kudrow, Hilary Swank, Gina Gershon
N° cinéfeuilles 562
Bande annonce (Allociné)

Critique

P.S. I LOVE YOU débute comme une comédie conjugale «bas de gamme»: Holly (Hilary Swank) et Gerry (Gerard Butler) rentrent chez eux, se disputent pour des broutilles et se réconcilient sur l’oreiller. Le tout agrémenté de pitreries agaçantes.

Le générique une fois passé, le ton change: Gerry meurt (d’une tumeur au cerveau) et Holly sombre dans une forme d’atonie proche de la dépression. Mère et amies tentent de la pendre en charge, sans grand succès. Quelques semaines plus tard, le jour de ses 30 ans, elle reçoit une cassette audio que Gerry avait enregistrée avant de mourir. Le mois suivant, ce sera une lettre, puis une autre, chacune lui enjoignant de faire ceci ou cela… Le film prend alors la direction d’une sorte de jeu de piste qui devrait permettre à Holly de tourner la page et de réapprendre à vivre. Un jeu planifié, une forme de thérapie qui s’étalera sur quatre saisons.

Adaptation d’un best-seller de Cecelia Ahern, P.S. I LOVE YOU se situe à mi-chemin entre la comédie dramatique et la romance sentimentale. Richard LaGravenese - connu surtout comme scénariste, mais réalisateur aussi à ses heures (ECRIRE POUR EXISTER, également avec Hilary Swank) - essaie d’éviter le mélo. L’intrigue (tirée par les cheveux) une fois admise, le récit se construit sur de fréquents retours en arrière liés aux rêves de l’héroïne. L’histoire devient celle d’un lent et nécessaire détachement, d’une forme de résilience qui passe aussi par de nouveaux rapports à établir avec l’entourage. Ce road-movie intérieur amènera Holly à croiser plusieurs amis de son mari, elle ira même jusqu’en Irlande retrouver sa belle-famille.

Une bonne idée de départ ne suffit pas. Ce voyage sans grande surprise comporte bien des longueurs - plusieurs personnages secondaires sont manifestement conviés sur l’écran pour empêcher les yeux des spectateurs de trop s’embuer - et les acteurs ne parviennent pas à sauver l’entreprise. Si P.S. I LOVE YOU réussit dans l’ensemble à garder ses distances vis-à-vis d’une trop grande sensiblerie, le film donne l’impression d’éviter d’aborder les problèmes de face, celui du deuil tout particulièrement. On en reste donc à une évocation d’ordre sentimental assez conventionnelle.

Antoine Rochat