Critique
Le bonheur paraît sourire à Linda Hanson (Sandra Bullock): mari aimant, deux adorables petites filles, maison agréable… Mais un jour, Linda apprend que son mari s’est tué sur la route au km 220. Pourtant, le lendemain matin au réveil, il est à ses côtés! Et ce curieux scénario se répète. Alors cauchemar ou réalité? Les autres ont-ils raison de dénoncer la folie de Linda? Lorsque la dimension temporelle semble ne plus suivre les règles coutumières, quel sens peut-on ou doit-on donner à ses écarts? Et s’il s’agit de prémonitions, peut-on en tenir compte jusqu’à être capable de changer le cours du destin?
Sandra Bullock fait de son mieux dans ce film finalement sans grande surprise, où le scénario comprend évidemment le pathos nécessaire pour relancer le récit quand celui-ci tend à s’essouffler (ce qui ne manque pas). Le réalisateur veut faire croire qu’il invite à une profonde réflexion sur le caractère unique de l’instant et le fait qu’il y aurait «un temps pour aimer et un temps pour mourir». Cependant, n’est pas l’Ecclésiaste qui veut!
Serge Molla