Joyeuses Funérailles

Affiche Joyeuses Funérailles
Réalisé par Frank Oz
Pays de production U.S.A., Allemagne, Grande-Bretagne, Pays-Bas
Année 2007
Durée
Musique Murray Gold
Genre Comédie dramatique
Distributeur SND
Acteurs Ewen Bremner, Matthew MacFadyen, Andy Nyman, Keeley Hawes, Rupert Graves
Age légal 10 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 553
Bande annonce (Allociné)

Critique

Sur l’écran d’un GPS, le pictogramme d’un cercueil suit un trajet chaotique comprenant tours, détours et demi-tours... Lorsqu’il arrive enfin à destination, l’écran nous montre une propriété cossue very british, dans la cour de laquelle un corbillard vient de s’arrêter. Les croque-morts extraient un cercueil massif et, après moult difficultés, le posent sur des tréteaux disposés dans un luxueux salon. Le fils de la maison, invité à identifier le défunt, s’exclame que ce n’est pas son père. Battue en retraite des croque-morts qui partent chercher le bon cadavre.

Le ton est donné. Les funérailles d’un riche patriarche vont donner lieu à une cascade de quiproquos et jeter un éclairage cru sur les coulisses d’une grande famille: le fils sage, pressé par sa femme de vendre la propriété où elle s’ennuie comme un rat mort; le fils prodigue, écrivain à succès aux Etats-Unis; une cousine bravant son père en tenant à épouser l’homme qu’elle aime et qu’il méprise; un vieil oncle gâteux et tyrannique; un maître chanteur de petite taille mais qui vise loin... Frank Oz, ci-devant marionnettiste du Muppet Show et Maître Yoda dans STAR WARS, sait tirer toute les ficelles d’une comédie à l’anglaise. Sans être du Feydeau, la mécanique fonctionne bien et s’emballe facilement grâce à l’absorption involontaire de pilules hallucinogènes du meilleur effet. Le bon vieux Rupert Graves est excellent malgré quelques effets scatologiques (hommage à la pantomime britannique des années 1900?) et, 37 ans après DEEP END, Jane Asher a encore un sacré répondant.

Même lors de la vision de presse, il y a eu des rires francs et massifs: rien d’étonnant, donc, à ce que le public de la Piazza Grande à Locarno se soit tordu les côtes.

Daniel Grivel