Jardins en automne

Affiche Jardins en automne
Réalisé par Otar Iosseliani
Pays de production France, Russie, Italie
Année 2006
Durée
Musique Nicolas Zourabichvili
Genre Comédie
Distributeur Les Films du Losange
Acteurs Otar Iosseliani, Lily Lavina, Séverin Blanchet, Jacynthe Jacquet, Denis Lambert
Age légal 10 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 530
Bande annonce (Allociné)

Critique

"JARDINS EN AUTOMNE est une fable subtile et amusante sur la vie d'un ministre, Vincent, qui perd tout du jour au lendemain et doit refaire sa vie ou la défaire.

Dans un magasin de pompes funèbres, des hommes âgés en habit du dimanche choisissent leur cercueil, se querellent sur l'exclusivité d'un modèle, marchandent les prix... Ils n'oublient pas que tout va se terminer un jour, mais sont happés, distraits par des réflexes qui apparaissent bien dérisoires. Ainsi, dès les premières images, le ton est donné à une histoire qui nous conduit jusque chez des S.D.F. heureux!

Le réalisateur nous promène dans différents ""jardins"" occupés par notre ministre. Il y a celui du palais, son cadre de vie, rempli d'objets, de souvenirs, de cadeaux hétéroclites, dont il va se séparer après sa destitution. Il y a celui des relations que Vincent essaie d'honorer au travers d'un protocole et de conventions auxquels il s'est plus ou moins habitué. Il y a son jardin intime qui s'est fané, étouffé par la fonction qu'il remplit sans grand intérêt, mais ce jardin va reverdir après la disparition de tant de contraintes. Oui, désencombrement d'objets, défrichage de toutes ces formes de ""parasites"" étouffant la spontanéité. Et les petits plaisirs qui font tant de bien à l'approche de l'automne de sa vie peuvent refleurir.

L'histoire est traitée avec une légèreté que suggère la musique de Schubert; les personnages sont peu bavards mais tout parle pour eux: ils sont entourés d'animaux reflétant leurs ambitions, le décor est à lui seul un programme. On croirait à de grands enfants entourés de jouets et traversés par quelques nostalgies du paradis terrestre. Iosseliani leur porte un regard rosse et malicieux. Une morale à cette histoire? ""Il vaut mieux ne rien faire que faire un rien..."" dit le cinéaste. Le film passe par quelques éléments répétitifs certes, mais on rit joyeusement."

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