Echo Park, L.A.

Affiche Echo Park, L.A.
Réalisé par Richard Glatzer, Wash Westmoreland
Pays de production U.S.A.
Année 2006
Durée
Musique J. Peter Robinson, Victor Bockris, Micko Westmoreland
Genre Drame
Distributeur filmcoopi
Acteurs Emily Rios, Chalo Gonzalez, Jesse Garcia, Terah Gisolo, Carmen Aguirre
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 530
Bande annonce (Allociné)

Critique

Au centre de Los Angeles, Echo Park est un quartier pittoresque où s'est enracinée, au fil des générations, une communauté d'immigrés d'Amérique latine. Les réalisateurs étasuniens Richard Glatzer et Wash Westmoreland y vivent depuis deux ans. Comment cela se fait-il? La réponse est simple, le quartier subit depuis quelques années de profonds changements. Les agences immobilières ont jeté leur dévolu sur le charme des ruelles, les prix sont en train de grimper; bientôt, il n'y aura plus d'hispanophones à Echo Park.

Mais les réalisateurs, eux, ont choisi de s'intégrer. C'est lors d'une quinceañera à laquelle ils étaient invités qu'ils ont décidé de tourner ce film. La quinceañera célèbre le quinzième anniversaire des filles et leur passage à l'âge adulte. C'est une fête aussi solennelle qu'une première communion. Mais lorsque Magdalena (Emily Rios) prépare la sienne, elle se découvre enceinte. Son père, policier et évangéliste, ne peut supporter la nouvelle. Magdalena quitte la maison et s'installe chez son grand-oncle (Chalo González), vieil homme qui cultive l'histoire de la communauté. Elle y retrouve son cousin Carlos (Jesse Garcia), jeune voyou homosexuel, lui aussi en conflit avec ses parents.

Echo Park, L.A. est une chronique de la communauté et de son quartier, à travers ces trois personnages. On y découvre les traditions ancestrales, toujours vivantes et greffées tant bien que mal sur la vie contemporaine. Entamé sur le cortège de la cérémonie, le film se refermera sur le même événement, une année plus tard, montrant que si beaucoup de choses peuvent se passer en quelques mois, la vie n'est qu'un perpétuel recommencement. Magdalena, Carlos et leur oncle ne sont ni des symboles, ni des héros. Seulement les êtres ordinaires d'une vie ordinaire.

C'est une histoire simple, qui touche, parce que, sans négliger l'âpreté de la vie, les réalisateurs la filment avec tendresse et empathie. Ils ne s'attardent pas tant sur les difficultés de leurs personnages que sur la façon dont ils les ont surmontées. Chaque séquence ouvre une fenêtre sur ces existences, sans peser, sans dramatiser. Le charme d'Echo Park, L.A. est qu'il sonne vrai.

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 18
Ancien membre 12
Serge Molla 15
Anne-Béatrice Schwab 11