Critique
Tourné en noir et blanc, AVIDA est une curiosité pour ne pas dire une comédie pataphysique... La distribution énumère une joyeuse bande de copains qui s'est amusée à faire un film hors du temps actuel, pot-pourri de Dada, Buñuel, Duchamp, Averty et d'autres.
Le scénario (un sourd-muet et deux accros à un somnifère utilisé pour capturer des bêtes sauvages ratent un dognapping) est le prétexte à enchaîner des scènes burlesques (partie de pétanque où les boules sont remplacées par des chaises de jardin) et des personnages pittoresques, tels le picador suicidaire, le riche paranoïaque, le zoophile débonnaire (Chabrol, qu'il faut voir et entendre disserter avec gourmandise sur le chevreuil...) Ce birchermüesli culturel tend à se délayer et aurait gagné à être traité en court métrage.
Daniel Grivel