The Mighty

A l'aube des fêtes de fin d'année, il serait opportun de comparer THE MIGHTY à un paquet cadeau de bien mauvais goût. On le reconnaîtrait, niché sous le sapin familial, de par la couleur rose-bonbon de son papier d'emballage. Cet aspect des plus grivois n'est certes pas très alléchant, mais il devrait quand même susciter une certaine curiosité de la part des plus courageux. Malheureusement, ces adeptes de la découverte se trouveraient rapidement confrontés à une frustration débordante. Loin de découvrir toutes les douces saveurs suscitées par le rose extérieur, THE MIGHTY révèle, passé le moment du déballage, un relent sucré. Pourtant, le dernier film de Chelsom est véritablement destiné à tout le monde. Les uns se retrouveront dans Max, enfant d'une force hors du commun, mais dénué de toute réflexion. Les autres se verront plus facilement dans la peau de Kevin, estropié génial et intelligent. Ces personnages représentent deux extrêmes; mais, de par leurs côtés positifs, ils peuvent incarner cet idéal type de l'homme parfait qui allie les bras au cerveau. Par la stéréotypisation de ces personnages, THE MIGHTY est un film facile, bourré de bons sentiments. Les amis s'y côtoient facilement et luttent contre les méchants à l'allure patibulaire. La pauvreté de l'image peut nous interroger sur les raisons de Chelsom d'utiliser une caméra pour raconter cette histoire. THE MIGHTY: un cadeau empoisonné pour Noël? Il est certain que ce long métrage devrait satisfaire une partie des petits et des grands enfants. Mais, en regard du résultat final, il est d'autant plus évident que, dans le genre cinématographique proposé par Chelsom, - à savoir quand les bons sentiments font les bons amis -, on a déjà vu beaucoup mieux.