Tout doucement...

Mahmoud travaille dans une compagnie iranienne de chemins de fer. Alors qu'il est loin de chez lui, il apprend que Pari, sa femme, a disparu depuis plus d'une semaine. Il quitte aussitôt son poste pour partir à sa recherche. Très amoureux d'elle, il est plongé dans un profond désarroi par sa disparition. Sans pitié, sa famille, ses amis, ses voisins se permettent de juger et d'intervenir. Très vite aussi, ils le rendent responsable de ce qui est arrivé - il n'aurait pas su tenir sa femme. A tel point que c'est presque avec soulagement qu'il identifie son cadavre à la morgue. Mais est-ce vraiment elle qui est morte? Peu après son enterrement, un ami affirme avec force avoir vu Pari dans une autre ville...

Dans sa seconde partie, l'histoire va prendre ainsi une tout autre direction. Comme une remontée des enfers, difficile, mais possible. Mahmoud a de la peine à admettre que sa femme ait pu, l'espace de quelques semaines, vivre autrement, ailleurs et sans lui.

TOUT DOUCEMENT... est un film qui, par moments, hésite entre le réalisme et l'évocation d'un monde plus intérieur, celui de Mahmoud ou celui de Pari, mais qui par son propos - une réflexion sur la vie du couple, sur la situation de la femme aujourd'hui en Iran, sur l'oppression dont elle est souvent la victime -, sait maintenir une tension constante et une émotion certaine jusque dans les ultimes images. Le titre français du film, on l'a compris, laisse entendre que les choses ne changent guère dans le pays...