Réalisé par | Fabian Bielinsky |
Pays de production | Argentine, Espagne |
Année | 2005 |
Durée | |
Genre | Thriller, Policier, Drame |
Distributeur | xnix |
Acteurs | Ricardo Darín, Jorge d'Elia, Dolores Fonzi, Alejandro Awada, Pablo Cedron |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 521 |
El Aura est le deuxième film de Fabian Bielinsky. Le public se souvient sans doute de ce réalisateur argentin, dont Les Neuf reines ont gagné de nombreuses récompenses. Dans ce nouveau long métrage, il quitte l'Argentine terrassée par la crise économique de sa première œuvre pour entrer dans un univers beaucoup plus psychologique, bien que l'action qui s'y déroule en fasse un film policier.
On ne connaîtra jamais le nom du personnage central (Ricardo Darin), un homme discret, quasi silencieux, que sa profession confine encore plus au mutisme: il est taxidermiste. Mais il souffre aussi d'épilepsie, et les crises répétées ont sans doute contribué à sa singularité. Doté d'une mémoire et d'un sens de l'observation exceptionnels, il nourrit une étrange passion, celle de théoriser sur les cambriolages. A tout instant, il échafaude les plans du crime parfait, à partir de ce qui se passe autour de lui. Lors d'une journée de chasse avec son ami Sontag (Alejandro Awada), il va se trouver piégé par un événement qui le conduit à vérifier ses théories à ses risques et périls.
Ce personnage anodin l'est-il tant que cela? Certes non! Son métier de taxidermiste le place entre la vie et la mort. Et sa maladie aussi qui le voit tituber dans l'illumination (l'aura) annonciatrice de la crise, avant de s'effondrer dans le coma. Il évolue dans une sorte de ""para-réalité"", que son irruption involontaire et imprévue dans le monde du crime va interrompre brutalement. Le taxidermiste se retrouve alors face à lui-même, ses belles théories s'envolent, ses certitudes aussi, il doit choisir selon des règles qui lui échappent.
C'est un beau portrait que livre ici Fabian Bielinsky. Il donne au film une touche originale et une forte densité humaine. Par contre, le lent déroulement du récit nuit au rythme et au climat diffusé par les tonalités grises de l'image. Supprimer quelques plans, raccourcir quelques séquences dynamiserait cette œuvre sans nuire à l'évolution intérieure du personnage.
Geneviève Praplan
Nom | Notes |
---|---|
Geneviève Praplan | 13 |
Georges Blanc | 13 |
Daniel Grivel | 13 |