My Summer of Love

Affiche My Summer of Love
Réalisé par Paul Pavlikovsky
Pays de production Grande-Bretagne
Année 2004
Durée
Musique Alison Goldfrapp, Will Gregory (1)
Genre Drame, Romance
Distributeur TFM Distribution
Acteurs Dean Andrews, Paddy Considine, Nathalie Press, Emily Blunt, Kathryn Sumner
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 506
Bande annonce (Allociné)

Critique

"A l'ombre des jeunes filles en fleur... version plutôt dure. Dans un bourg tristounet du Yorkshire, voici Mona (Natalie Press), adolescente ignorant qui était son père et orpheline de mère. Elle est du genre rebelle et solitaire, venant de se faire larguer par son amant, homme marié et père de famille. Son été sera peut-être d'amour, mais pas exempt de blessures.

Errant sur une mobylette (achetée 10 livres à des romanichels) qu'elle compte rééquiper d'un moteur, Mona rencontre une belle jeune fille à cheval, Tasmin (Emily Blunt) qui l'invite à visiter la somptueuse propriété de ses parents et qui lui confie son chagrin d'avoir perdu sa sœur, morte d'anorexie et dont la chambre a été maintenue en l'état comme un sanctuaire. La mère de Tasmin est temporairement à l'étranger; le père est accaparé par son travail et par sa maîtresse-secrétaire... Les deux jeunes filles se prennent d'affection, c'est le moins qu'on puisse dire.

Mona, ainsi surnommée par son frère parce qu'elle s'appelle en fait Lisa, est très remontée contre celui-ci: après avoir fait de la prison pour vols et cambriolages, il s'est converti et transforme le pub maternel en lieu de culte pour un groupe de chrétiens évangéliques exaltés; il confectionne une grande croix de bois qui sera dressée sur la colline dominant la bourgade, en vue de purifier la vallée souillée par le péché. Mona ne reconnaît plus son frère, d'autant que, initiée par Tasmin à Nietzsche, elle rejette toute référence chrétienne.

Par glissements successifs, les deux jeunes filles tombent amoureuses l'une de l'autre et partagent une passion à la fois intellectuelle et physique, semant le trouble autour d'elles. Plus son frère s'acharne à vouloir la sauver, plus Mona se cabre.

Malgré une photographie au gros grain un peu fatigante (tournage en numérique?), le film est formellement réussi et comporte une bande sonore très élaborée. La dominante rouge relève le côté passionnel de la relation entre Mona et Tasmin, relation qui trouvera un épilogue inattendu mais qui ne surprend pas, compte tenu du caractère de la ""petite fille riche"". Malgré son titre, MY SUMMER OF LOVE est un film âpre, qui n'est pas destiné à un public souhaitant s'éclater un samedi soir."

Daniel Grivel