Critique
Lorsqu'elle s'embarque sur le vieux rafiot de Deco et Naldinho, deux jeunes Brésiliens en partance pour le Salvador, la strip-teaseuse Karina n'a aucune idée de la passion amoureuse dévastatrice qui va consumer leurs trois existences. Pas plus que le spectateur n'imagine s'embarquer avec eux dans une sombre histoire distillant rapidement un ennui qui s'en ira grandissant.
Ce mauvais JULES ET JIM à la sauce brésilienne, sur fond de prostitution, de trafics mafieux et de violence, s'enlise lourdement malgré les efforts déployés par les trois jeunes interprètes. Variation latino-américaine sur le thème du triangle amoureux CICADE BAIXA se présente essentiellement comme une suite de scènes de sexe. Et à tout cela le cinéaste ne prend même pas la peine de donner un semblant de conclusion.
Tout est prévisible dans cette chronique amère de la passion et de la jalousie, et tout finit par s'effilocher et tomber en quenouille.
Antoine Rochat