Star Wars - Episode 3: La Revanche des Sith

Affiche Star Wars - Episode 3: La Revanche des Sith
Réalisé par George Lucas
Pays de production U.S.A.
Année 2005
Durée
Musique John Williams
Genre Science fiction, Action
Distributeur Twentieth Century Fox France
Acteurs Samuel L. Jackson, Ewan McGregor, Natalie Portman, Ian McDiarmid, Hayden Christensen
N° cinéfeuilles 504
Bande annonce (Allociné)

Critique

Film très attendu par des millions de fans, cette revanche des Sith s'avère bien sombre et démontre si besoin était combien a été décisif et demeure important l'apport de Lucas sur le plan technologique.

Dans cet ultime chapitre - mais de fait le troisième dans la série de six - de LA GUERRE DES ETOILES, saga inaugurée en 1977, la Guerre des clones fait rage alors que la démocratie est en grand danger dans toute la galaxie: le chancelier Palpatine veut définitivement écarter le Conseil Jedi. Il va réussir à rallier à sa sombre cause Anakin Skywalker. Ainsi le jeune chevalier Jedi basculera-t-il du côté sombre de la Force jusqu'à devenir le sinistre et redouté Dark Vador. Bien décidé à incarner la Toute-puissance, celui-ci n'hésitera même pas à se confronter à son ancien maître Obi-Wan. La galaxie entrera alors dans une période noire et il ne faudra pas moins de tous les épisodes suivants pour que renaisse l'espoir... La démesure est certes la règle dans ce type de films, toutefois cet épisode réussit, en tout cas d'un point de vue technologique, à lier les épisodes 2 et 4. D'aucuns continueront bien sûr à reprocher au réalisateur de brasser les symboles des religions et du paganisme, de demeurer dualiste et d'avoir laissé la technique l'envahir (ce qui reviendrait à oublier toutes les créations dont il est l'auteur sur ce plan). A cet égard, on pourrait même se demander si le film n'est pas inconsciemment autobiographique au sens où Lucas, lui qui souhaitait être indépendant des grands studios, a créé avec cette saga intergalactique un empire, notamment financier, hallucinant! Ce film est peut-être plus subtil qu'il n'en a l'air au premier abord: Anakin Skywalker ne perd-il pas la face lorsqu'il opte ou croit choisir le côté sombre de la Force, lorsque le désir qui le meut prend le pas sur la mission à laquelle il était appelé. Et là ce sont bien les images, et tout particulièrement les visages, et non quelques dialogues un peu simplistes qui parlent. A noter encore que le film comprend 2'151 effets spéciaux (pour 360 pour le premier de la série!), ce qui pourrait conduire à s'interroger sur la perte d'humanité et à s'attendre au jour où l'Oscar du meilleur acteur sera décerné à l'un des descendants de C-3PO et R2-D2, les deux droïdes qui jouent avec humour un rôle non négligeable dans l'ensemble de la série. Autant dire qu'en trois décennies, Lucas notamment a changé notre rapport à l'image cinéma par l'insertion d'images de synthèse: ce n'est pas un bien ou un mal, mais un fait. Toutefois, si le destin de Lucas fait écho à celui d'Anakin, son apport n'a rien d'un pouvoir maléfique destiné à contrôler toutes les productions cinématographiques à venir.

Serge Molla