Critique
Lee Tamahori s'est fait un nom en tournant MEURS UN AUTRE JOUR, vingtième film de la série James Bond. On a pu préférer son premier long métrage, L'ÂME DES GUERRIERS, sorte de docu-fiction sur les maoris. Avec son nouveau film au titre franglais (le titre de la version originale le centre mieux sur un président des Etats-Unis aux antipodes de Deubeliou...), il n'ajoute pas un bloc de marbre à l'histoire du cinéma.
Pas de marbre, mais plutôt du plomb, tellement c'est lourd. Le scénario est pesant, les acteurs en font des tonnes, les actrices ont les seins qui trop pèsent... Depuis l'effondrement de l'URSS, les scénaristes étasuniens inventent des ennemis intérieurs. Ici, c'est le secrétaire à la défense (Willem Dafoe, affreux à souhait - et ressemblant étrangement à Laurent Terzieff dans MON PETIT DOIGT M'A DIT...) qui monte un putsch destiné à le propulser à la présidence toute puissante. Samuel L. Jackson incarne un agent secret fidèle et indégommable; Ice Cube est le spécialiste inoxydable.
Ça pète partout, les voitures flambent, les camions s'envolent, les tanks foncent, les armes à feu crachent à tout va, les images de synthèse sont ringardes, les femmes sont réduites à de beaux objets, le spectateur en prend plein les mirettes et surtout les tympans: ras le bol!
Daniel Grivel