En bonne compagnie

Affiche En bonne compagnie
Réalisé par Paul Weitz
Pays de production U.S.A.
Année 2005
Durée
Musique Stephen Trask, Damien Rice
Genre Comédie, Drame, Romance
Distributeur Pathé Distribution
Acteurs Dennis Quaid, Scarlett Johansson, Selma Blair, Topher Grace, Clark Gregg
Age légal 7 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 502
Bande annonce (Allociné)

Critique

On retrouve ici Scarlett Johansson, excellente dans LA JEUNE FILLE A LA PERLE et LOST IN TRANSLATION, après ses débuts dans notamment THE BARBER, des frères Cohen. Alex, c'est son rôle, est la fille d'un directeur de ventes, Dan (Dennis Quaid). Celui-ci a 50 ans. Sa société vient d'être rachetée et il se retrouve avec un nouveau patron, Carter (Topher Grace), qui pourrait être son fils. La collaboration s'avère difficile entre le collaborateur expérimenté et le jeune loup aux dents très longues. D'autant plus difficile que les exigences de la nouvelle entreprise passent par le jargon et les chiffres, plutôt que par les sentiments.

Paul Weitz pince l'actualité difficilement acceptable du libéralisme sauvage, en prenant garde à ne pas tomber dans la dépression. Il lui préfère un humour mesuré pour cette chronique d'une réalité que tout le monde connaît désormais, changement de mains, délocalisations, licenciements à la seule enseigne du profit. Le réalisateur n'adopte pas non plus l'originalité audacieuse de Costa-Gavras dans LE COUPERET. Il choisit le récit classique du quotidien, sans recherche formelle particulière, misant surtout sur le contenu de l'histoire elle-même.

EN BONNE COMPAGNIE montre comment évoluent les individus dans la machine économique. Il insiste sur le lien, la loyauté, les sentiments contradictoires, les renversements de situations et va jusqu'à esquisser une relation père-fils. Car tout ambitieux qu'il est, Carter est très maladroit. Il sait pourtant s'interroger sur son compte, à l'instar des autres protagonistes. Ces caractères saisis davantage dans leur complexité que dans leurs stéréotypes évitent au récit de se perdre dans la caricature. Au profit d'une comédie sensible et sympathique.

Geneviève Praplan