Critique
Harry Caine (excellent Turturro) est agent de sécurité dans une grande surface. Il fait consciencieusement son travail sans trop se poser de questions. Jusqu'au jour où sa femme est assassinée dans le parking. D'abord il veut comprendre ce que personne ne parvient à expliquer. Ensuite il veut venger la mort de celle qu'il aimait. Résumé ainsi, le scénario paraît simple. C'est vrai dans les trente premières minutes.
A partir de là, le spectateur est conduit dans les visions étranges de cet homme, sans toujours pouvoir trier ce qui est cauchemar ou réalité. Nous pénétrons dans l'univers mental d'Harry. On ne sait jamais ce qui se passe vraiment.
Il y a peut-être une réflexion morale sur l'amour, le droit à faire justice soi-même et le sens de la vie. C'est en tout cas ce qu'affirme le réalisateur danois. Au sortir de la salle, il reste surtout le sentiment que le cinéaste a réussi à créer une atmosphère oppressante qui ne peut laisser indifférent et qui prend le pas sur toute explication rationnelle.
Maurice Terrail