Critique
Bridget Jones n'est plus une paria de l'amour! - telle est la certitude de l'héroïne des romans humoristiques à succès de Helen Fielding. La trentenaire et des poussières, malgré quelques kilos de trop et des jambes qui ne sont pas assez longues, incarnée par Renée Zellweger - qui a payé de sa personne en prenant du poids pour le tournage... - a décroché la timbale en la personne de Mark Darcy (Colin Firth), séduisant avocat d'affaires et défenseur des droits de l'homme (écrivons, pour être politiquement correct, des droits humains). Mais bien des embûches l'attendent, y compris son ancien patron, le non moins séduisant Daniel Cleaver (Hugh Grant), présentateur d'une émission télévisée touristique décoincée.
Pour BRIDGET JONES... LE RETOUR, on prend les mêmes et on recommence. Tournage à Londres, en Autriche et en Thaïlande, budget apparemment confortable, beaucoup de musique et de chansons sirupeuses, quelques bonnes répliques tirées du livre, un trait des BRONZES FONT DU SKI: malgré tout, le cocktail ne fait pas tourner la tête. Les acteurs, intrinsèquement bons, sont laissés en stabulation libre, le rythme est paresseux, on sort de la salle avec l'impression d'avoir goûté à un soufflé plutôt raté.
Daniel Grivel