Resident Evil 2: Apocalypse

Affiche Resident Evil 2: Apocalypse
Réalisé par Alexander Witt
Pays de production Grande-Bretagne, U.S.A., Allemagne, France
Année 2004
Durée
Musique Jeff Danna
Genre Epouvante-horreur, Fantastique, Action
Distributeur Metropolitan FilmExport
Acteurs Thomas Kretschmann, Milla Jovovich, Jared Harris, Sienna Guillory, Oded Fehr
N° cinéfeuilles 490
Bande annonce (Allociné)

Critique

Cherchant à nous refaire le coup fumant de RESIDENT EVIL (2001) - 100 millions de dollars emmagasinés à travers le monde - Alexander Witt et son compère scénariste Paul W. S. Anderson (tous deux connus pour être spécialistes des GLADIATOR, HANNIBAL, ou autre ALIEN VS. PREDATOR... annoncé pour dans quelques jours, voir p. 7) ont battu le rappel des héros du jeu vidéo japonais éponyme, sans oublier les actrices du premier opus. Rien d'original: on prend les mêmes et on essaie de recommencer.

RESIDENT EVIL 2: APOCALYPSE porte bien son nom. De la première à la dernière minute du film, c'est la fin du monde. Tout n'est que bombardement d'images, morts violentes, confrontations de l'humanité avec de sales bêtes hideuses, expériences bio-chimiques mortifères, destruction matérielle de l'environnement, liquidation générale d'une population gangrenée par un virus mortel qui, en quelques heures, vous ravale de votre statut d'être humain au rang d'un abominable canidé assoiffé de sang. Vous voulez plus de détails?

Avec ce film où l'action est surdémultipliée, on touche aux limites d'un cinéma qui n'a rien à dire, qui n'a pas d'autre objectif que de plonger le spectateur dans le monde de la sensation brute (surprise, horreur, peur) sans aucune recherche d'ordre cinématographique. Tout est destiné à la consommation immédiate. Dans cet univers simpliste quelques femmes tentent de sauver quelque chose, sans trop savoir quoi et sans trop se poser de questions. Capables de tuer tout ce qui bouge dans un rayon de 50 mètres avec leurs fusils à pompe, elles sont convaincues du bien-fondé de leurs gestes. A leur décharge, on avouera que c'est peut-être la seule chose à faire en attendant l'apocalypse programmée.

Le monde ainsi décrit s'appelle Umbrella et ressemble à n'importe quel univers fantastique de bande dessinée. Et comme les acteurs n'ont aucune épaisseur, que les mutants nous fatiguent avec leurs faciès de zombies, on a très vite l'impression de déjà-vu. A se demander ce qu'un tel film vient faire sur nos écrans. Si vous avez vraiment envie de vous faire secouer et assourdir pendant une heure et demie - la bande-son n'est qu'une bande-vacarme - autant vous suggérer d'attacher vos ceintures, mettre vos boules quies et avaler un tranquillisant.

Antoine Rochat