Critique
LA LIBERTE raconte une journée de la vie de Misael, un jeune bûcheron argentin. La caméra le suit dans son travail quotidien et pendant ses heures de repos en solitaire. Misael se trouve isolé du reste du monde et survit avec le strict nécessaire, sous un abri de fortune qu'il déplace au fur et à mesure qu'avance son travail. Il ne va jusqu'au village - grâce au camion d’un paysan - que pour vendre les troncs des arbres qu'il a abattus et appeler depuis un téléphone public un ami qui lui donne des nouvelles de sa mère. La nuit tombe, le temps devient menaçant: Misael retourne chez lui avec un tatou qu'il a capturé et qu'il fait rôtir. Il est probable que la journée du lendemain sera semblable aux précédentes...
Dans une démarche qui se veut strictement objective et documentariste, le cinéaste suit pas à pas chacun des gestes du jeune homme, sans porter de jugement, et sans épargner au spectateur le moindre détail. Ce qui engendre bien évidemment une lenteur un peu pesante. Ce tableau d'une journée ordinaire ne dépasse pas le simple constat.
Antoine Rochat
