Aube des morts (L')

Hollywood n'est pas encore repue de violence. Même si c'est sur des morts qu'on tire dans ce nouveau film d'épouvante, le nombre de cartouches vidées doit friser les records. Le scénariste explique qu'après avoir écrit plusieurs comédies, il avait envie de changer de registre. "J'avais fait rire le public, cette fois je voulais le faire hurler de peur." A vrai dire, on hurlerait plutôt de rire.

Un virus inconnu attaque l'espèce humaine. Le patient meurt très rapidement mais se ranime encore plus vite, transformé en monstre furieux. Il va transmettre sa maladie en mordant ses semblables. La seule issue est de le faire re-mourir, en lui tirant une balle dans la tête. Ana (Sarah Polley) vient de voir le drame se produire dans sa maison, elle prend la fuite dans une ville transformée en champ de bataille. Et, avec quelques rescapés, se barricade dans un centre commercial. Ils doivent désormais faire le deuil de ce qui fut leur monde et organiser la survie.

Mal pensé, sans contenu et sans imagination, le scénario doit rebondir sur des invraisemblances pour faire durer le film. Il effleure les questions graves que le sujet ne manque pas de poser pour laisser libre cours à la hideur et aux jeux d'armes. Seule la fin, insérée dans le générique, mérite quelque attention. Mais il faut avoir supporté jusque-là...