Moi et mon Blanc

Affiche Moi et mon Blanc
Réalisé par S. Pierre Yameogo
Pays de production
Genre
Acteurs Jennifer Peedom
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 484

Critique

Les relations Nord-Sud sont bien souvent source de malentendus, pour le moins d'incompréhension. Les habitudes, les traditions, les points de vue sont trop différents. Même en parlant une langue identique, les mots semblent avoir un autre sens. Il y a un peu de cela dans le long métrage de S. Pierre Yameogo, cinéaste burkinabé qui réalise avec MOI ET MON BLANC, son sixième film.

C'est l'histoire de Mamadi (Serge Balaya), installé à Paris de façon précaire, le temps de soutenir sa thèse de doctorat. Cela fait plusieurs mois qu'il ne paie plus son logement, faute de moyens, il ne reçoit plus de bourse de son pays. Enfin, il trouve du travail comme gardien de nuit dans un parking. Témoin malgré lui d'un trafic de drogue, il devient ami avec son collègue Franck (Pierre-Loup Rajot). Pour fuir le danger, ils décident de partir ensemble au Burkina Faso.

Les turpitudes d'un Africain à Paris, puis d'un Parisien en Afrique, sont narrées sur le ton de l'humour et de la légèreté, avec une certaine distance qui évite les sermons moralisateurs. Mais un scénario trop distendu, une mise en scène floue les privent de la solide structure qui en ferait une bonne histoire. Le récit part dans tous les sens et ne suit pas les pistes qu'il ouvre, on se croirait devant un soap opera. Mamadi mis à part, les personnages sont caricaturaux et mal interprétés. Les malentendus, les décalages que met en lumière le cinéaste sont les bienvenus, comme une information jamais assez répétée. Mais on a vu bien mieux dans le genre, avec LOST IN TRANSLATION de Sofia Coppola.

Geneviève Praplan