Critique
On ne peut s'empêcher durant la projection de ce film d'avoir l'impression du déjà vu. Plus précisément d'être devant une accumulation de situations et de gags déjà largement exploités par Arcady lui-même et les autres.
Un homme riche, aux affaires louches, fortement ancré dans les traditions juives, ne peut accepter que sa fille unique de 23 ans devienne indépendante. Il lui fabrique un fiancé, juif, chirurgien, docile. Mais la belle refuse et jette son dévolu sur un fils de la noblesse catholique française. A partir de là, Arcady donne libre cours à tous les excès, multiplie les embrouilles d'un scénario à tiroirs et frise le ridicule involontaire.
Gérard Darmon en fait beaucoup trop et donne l'impression de vouloir tirer la couverture à lui, au détriment des nombreux comédiens qui en sont réduits à la figuration. La ravissante Olivia Bonamy est écrasée par ce père autoritaire et ne parvient guère à s'imposer.
Ce film est bourré de bonnes intentions et n'échappe pas à une série de poncifs sur la famille juive, auxquels s'ajoute la caricature de la noblesse rurale et catholique française. Et tout finira par s'arranger. Arcady a eu fait mieux. Ce film ne donnera aucune migraine aux spectateurs, surtout si on le prend pour ce qu'il est: une simple comédie sans aucune prétention à aborder un sujet important, celui de la tolérance.
Maurice Terrail
