Reconstruction

Affiche Reconstruction
Réalisé par Christoffer Boe
Pays de production Danemark
Année 2003
Durée
Musique Thomas Knak
Genre Drame
Distributeur Equation
Acteurs Krister Henriksson, Maria Bonnevie, Nikolaj Lie Kaas, Nicolas Bro, Peter Steen
N° cinéfeuilles 473
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Etrange histoire, étrange film, dont le récit s'enracine dans les pavés de Copenhague, et pourtant s'évade dans le fantastique. ""Le film parle d'amour... ou plutôt de cette redoutable illusion qu'on appelle l'amour. Une illusion qui se révèle mortelle, mais sans laquelle on ne peut pas continuer à vivre. Le film parle de l'amour comme un sentiment, comme une construction fondamentale sur laquelle repose notre existence"", voilà ce qu'explique le réalisateur.

Aimée et August Holm (Maria Bonnevie et Krister Henriksson) arrivent dans l'un de ces hôtels de chaîne aseptisés. Elle accompagne son mari venu présenter son dernier livre. A peine ont-ils pris possession de leur chambre qu'il est appelé par son attachée de presse. Elle reste seule dans leur chambre. Mais non, elle préfère marcher un peu en ville. C'est ainsi qu'elle va rencontrer Alex (Nikolaj Lie Kaas) et que ce couple formé dans la fugacité de l'instant se découvre une attirance réciproque irréversible.

""Nous avons perdu notre innocence depuis longtemps, dit encore le réalisateur. Pourtant, même si les mots ont perdu de leur sens, notre intention est toujours aussi pure. Comment faire aujourd'hui un film sur l'amour? Comment donner un sens nouveau à des poncifs usés jusqu'à la corde?"" Toute la difficile question est là. Pourtant, s'il déconcerte souvent, RECONSTRUCTION réussit un portrait, une ambiance. Non seulement préserve-t-il la beauté du mystère, mais encore pousse-t-il à y croire. Le sentiment est fort, si fort que les personnages y perdent leur connaissance, qu'ils se noient entre les visages. Il n'y a pas de facilité dans ces amours-là. Elles sont comme des vents qu'on ne peut dominer. Les images sont souvent en camaïeu, avec un grain épais qui accentue l'irréalité. Dans ces personnages ballottés par la passion, qu'est-ce qui est vrai au fond? Peut-être seulement l'amour, justement."

Geneviève Praplan