Opopomoz

"L'histoire démarre pourtant bien: trois diablotins sont expédiés sur terre avec mission de persuader un petit garçon d'empêcher la naissance de l'enfant Jésus... La veille de Noël, Rocco, un petit Napolitain - déjà très jaloux d'un (futur) petit frère attendu aussi pour le 25 décembre... - se laisse persuader. Il sera expédié en Galilée, sur les traces de Marie et Joseph.

""Opopomoz"", c'est le mot magique qui permet de passer d'un monde à l'autre, de Naples à Bethléem, du Vésuve dans la mer, du ciel à l'enfer. Le film du cinéaste italien Enzo d'Alò (LA MOUETTE ET LE CHAT, en 1998, avait connu le succès en Italie) tente de nous entraîner dans des souvenirs d'enfance, dans les crèches et les marchés de Noël, les églises décorées, la musique dans les rues et les feux d'artifice. Tout cela en compagnie d'anges et de diablotins, du méchant Satan crachant le feu, d'un Vésuve à l'apparence humaine et à la mine patibulaire.

OPOPOMOZ est sans doute pétri de bonnes intentions, mais le film se ramollit très vite: le ton devient sentimental, proche de la mièvrerie, et tout se lit au niveau d'un récit qui ne sait pas choisir entre le réalisme (de personnages gentillets) et le fantastique (de décors parfois farfelus). Voilà un film d'animation pour Noël et pour les (petits) enfants, sans sorcières, mais avec de petits diables mal élevés. Un film qui se termine bien, mais qui aurait gagné à être un peu plus piquant: OPOPOMOZ est un petit plat familial qui manque d'épices."