Gori Vatra

Affiche Gori Vatra
Réalisé par Pjer Zalica
Pays de production Bosnie-Herzégovine
Année 2003
Genre Divers
Acteurs Jennifer Peedom
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 472

Critique

"Une petite ville de Bosnie deux ans après la fin du conflit qui a ensanglanté les Balkans. Les émigrés reviennent d'Allemagne ou d'ailleurs, le pays se reconstruit peu à peu, la vie normale peut reprendre, mais les ruines sont encore fumantes, la haine et les ressentiments sous-jacents, les tristes souvenirs bien vivaces. D'autant plus que la frontière est toute proche et que, de l'autre côté du pont, le Serbe reste l'ennemi honni. L'annonce impromptue de la visite toute prochaine du président Bill Clinton met les habitants en ébullition. Peut-être est-ce la promesse d'arrivée de capitaux étrangers, donc de bien-être et de prospérité. Mais pour que le rêve devienne réalité, la ville doit se débarrasser de sa part d'ombre. Avec l'aide d'observateurs internationaux, les habitants n'ont qu'une semaine pour sauver les apparences et se tendre la main.

""Ayant tourné une dizaine de films sur la guerre, j'ai souhaité faire un film sur la paix. Or j'ai découvert que la paix peut être pire que la guerre, et que l'optimisme tragi-comique qui donne à l'esprit humain son inexplicable force lui permet de revenir de l'épouvantable guerre et de l'amère paix."" Ces propos du réalisateur expliquent les raisons du choix de l'humour noir dans le traitement de son sujet. Si l'intolérance ethnique, la corruption et la prostitution subsistent, si les atrocités sont encore bien présentes, l'humour et la tendresse sont les gages d'un véritable esprit de réconciliation. Tout au plus pourrait-on reprocher à ce film des effets inutiles, telle l'apparition répétée du fils exécuté lors du conflit, ainsi qu'une certaine confusion au niveau des intrigues et des sentiments, la complexité de la situation et des frontières expliquant peut-être cela. Kusturica aurait probablement fait de ce scénario un chef-d'œuvre."

Georges Blanc