Deux anges

Affiche Deux anges
Réalisé par Mamad Haghighat
Pays de production France, Iran
Année 2003
Durée
Genre Drame
Distributeur frenetic
Acteurs Siavoush Lashgari, Mehran Rajabi, Golshifteh Farahani, Hassan Nahid, Fahimeh Rahimnia
Age légal 10 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 470
Bande annonce (Allociné)

Critique

Un film bienfaisant, tout imprégné de poésie et de culture persane.

Ali, jeune adolescent, découvre la passion de la musique, grâce à un berger qui joue du Nêy. Mais son père, un homme très pieux pour qui la musique est péché, veut à tout prix remettre son fils dans le droit chemin. Malgré cela, Ali se rend à Téhéran pour s'inscrire dans une école de musique. Il y rencontre Azar, une jeune fille dont le père écrit un livre sur les anges...

Une histoire simple construite sur des oppositions, ce qui donne un rythme binaire et fait avancer la narration. D'abord Mamad Haghighat illustre sous forme de parabole, la dualité qui existe en l'homme: il y a en chaque être humain, dit-il, deux anges, celui qui représente le bien et celui qui est l'ange exterminateur, l'un prenant parfois le dessus sur l'autre. Ici, les deux rôles, celui du père tyrannique et celui du berger bienveillant, sont joués par le même acteur.

Le film s'ouvre dans un mausolée saint, sur la confession poignante de ce père - qui vient de frapper à mort son fils - et sur sa demande insistante de pardon. Ces lamentations, entrecoupées de flash-back, disent le combat intérieur de la conscience pour amener l'homme à la ""raison"" de l'amour. En fait, ce premier long métrage est une ode à la culture persane, non pas celle qui enferme, mais celle qui enrichit et libère, où la musique offre finalement des prémices d'harmonie entre générations, entre niveaux sociaux, entre courants islamiques intégristes et progressistes... Et le réalisateur de nous rappeler un ancien texte persan où il est dit que Dieu, lorsqu'il voulut faire pénétrer l'esprit dans le corps d'Adam, demanda aux anges de jouer de la musique.

Le texte du chant final (un poème persan du XIIIe siècle) est un hymne qui porte les saveurs de l'espérance...

""... La nuit a fondu, l'aube arrive,

Le chagrin s'est dissipé, la victoire est là,

Le soleil rayonne partout,

Qu'il en soit ainsi pour l'éternité...""

Ancien membre

Appréciations

Nom Notes
Georges Blanc 11
Geneviève Praplan 15
Ancien membre 16