Critique
La politique des auteurs suivie par les sélectionneurs du festival peut parfois jouer des tours. KAIRO, du même Kiyoshi Kurosawa - à ne pas confondre avec Akira! - avait décroché en 2000 le Prix de la Critique internationale. Invité cette année en compétition avec BRIGHT FUTURE, le cinéaste japonais a manqué sa cible. Cette histoire d'un jeune homme mystérieux qui vit avec une méduse mortellement dangereuse ne dépasse jamais le cadre d'une étrange fabulette. Les événements sont rares: Mamoru tuera son patron sous prétexte de le libérer du joug de son épouse. Il disparaîtra par la suite et son ami Yugi, lui aussi sans repères, héritera du bocal et de la méduse. Sans oublier le père de Mamoru. C'est un peu tout, et c'est ennuyeux. Morne représentation de deux adolescents, vision sombre et impitoyable de l'avenir, BRIGHT FUTURE dépasse souvent les limites supportables de la désespérance et de la noirceur.
Antoine Rochat
