Frida

Affiche Frida
Réalisé par Julie Taymor
Pays de production U.S.A., Canada, Mexique
Année 2002
Durée
Musique Elliot Goldenthal
Genre Biopic, Drame
Distributeur TFM Distribution
Acteurs Salma Hayek, Mia Maestro, Alfred Molina, Margarita Sanz, Patricia Reyes Spindola
Age légal 14 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 457
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Presque inconnue en dehors du Mexique jusque dans les années 80, Frida Kahlo (1907-1954) est aujourd'hui une artiste célèbre. Ses tableaux sont très recherchés, on parle beaucoup de son existence, faite de souffrances physiques (à l'âge de 18 ans elle fut victime d'un accident dont elle ne se remettra jamais complètement) et de passions amoureuses aussi (elle épousa le peintre mexicain Diego Rivera, eut une liaison avec Léon Trotski, sans oublier d'autres aventures tumultueuses). Une personnalité riche, un engagement politique très fort et une œuvre artistique originale qui va bien au-delà de l'expression de la souffrance personnelle, qui ne ressemble à aucune autre, émouvante, choquante, surréaliste. Breton disait de son art qu'il était ""un ruban autour d'une bombe"".

La cinéaste Julie Taymor a choisi de suivre chronologiquement les 47 années de la vie de Frida Kahlo, en mettant l'accent sur les moments les plus dramatiques de son existence. Cette biographie filmée montre vite ses limites, en dépit des qualités plastiques de l'image (il y a une tentative de rejoindre et de traduire visuellement le monde pictural de l'artiste) et malgré le jeu plein de fougue et de sensualité de Salma Hayek (Frida). Le récit s'attarde trop longuement sur les innombrables infidélités de Rivera, sur la vie amoureuse et complexe du couple, et sur les provocantes amours féminines de Frida. Cela au détriment, entre autres, de son engagement révolutionnaire - avec Diego, aux côtés des communistes - qui est laissé dans l'ombre.

Un film de facture classique, qui repose sur une excellente interprétation. A noter aussi la remarquable bande sonore du film, avec la musique d'Elliot Goldenthal, qui allie fort habilement le folklore traditionnel indien aux accents d'une musique romantique. Ce qui a valu tout récemment à ce compositeur un Oscar."

Antoine Rochat