Critique
"Depuis la mort de son mari, Lilia vit seule avec sa fille Salma - adolescente qui doit se cacher pour vivre librement ses passions - et le souvenir du défunt. Par un concours de circonstances, Lilia, femme rangée, moralement au-dessus de tout soupçon, entre un soir dans un cabaret, ""Le Satin Rouge"". C'est le début d'un lent processus de libération intérieure qui passe par la danse, support par lequel ses aspirations et ses rêves pourront prendre corps. Elle retrouve l'amitié, la joie de vivre, la confiance en elle et ses pleines capacités de séduction. Le réveil de son corps reflète celui de tout son être.
Cinéma tout en nuances, procédant comme par caresses successives. Force du regard féminin, le récit progresse davantage par une foule de touches allusives que par de bruyants rebondissements. L'image calme et fluide devient la confidente à la fois des pulsions frénétiques de la nocturne Lilia et de ses hésitations diurnes sur fond de culpabilité.
Cela dit, l'intrigue est banale, et le côté terriblement prévisible des situations garde le film au rayon des réalisations exsangues. Sans doute que dans le contexte culturel tunisien, SATIN ROUGE affiche une réelle audace. Mais pour le cinéma occidental, le sujet était d'actualité il y a plusieurs décennies. Son public aura sans doute beaucoup de peine à tenir compte du décalage horaire."
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