Règne du feu (Le)

Affiche Règne du feu (Le)
Réalisé par Rob Bowman
Pays de production U.S.A., Irlande, Grande-Bretagne
Année 2002
Durée
Musique Ed Shearmur, Wagner Brad
Genre Action, Fantastique
Acteurs Matthew McConaughey, Christian Bale, Gerard Butler, Izabella Scorupco, Doug Cockle
N° cinéfeuilles 450
Bande annonce (Allociné)

Critique

Dans une Angleterre futuriste, une poignée d'êtres humains vivent terrés dans une ferme-forteresse. Leur plus grande ambition: sortir de leur citadelle pour cueillir quelques belles tomates plantées dans un champ voisin. Sans doute ces affamés sont-ils les derniers représentants de l'espèce dans le pays, peut-être même sur toute la surface du globe! Car les lois de la vie ont changé: les maîtres du monde sont désormais les effroyables dragons volants, mangeurs d'hommes et cracheurs de feu. Et ces monstres ont tant proliféré sur la surface du globe que leur nourriture de base leur manque: eux aussi meurent de faim et s'entretuent en guettant les rares êtres humains qui s'aventurent encore au grand jour.

Un matin, une horde d'humains intrépides et armés passe par là: des Américains. Leur petite troupe a elle aussi été décimée par les monstres. Mais ce qui différencie les deux communautés, c'est leur attitude face aux bêtes. Si les Anglais affolés se terrent, les Américains bougent et se battent. Ils ont étudié l'ennemi et compris que les dragons sont des êtres vivants, qu'ils ont des os et des organes, qu'il suffit donc d'être plus forts qu'eux. Alors ils les attaquent (ils ont à disposition quelques restes splendides des technologies guerrières les plus raffinées) pour les abattre, un à un.

Après une rivalité musclée entre les deux chefs de clans (Christian Bale et Matthew McConaughey) les Anglais se plient aux arguments imparables des Américains et partent vers la bataille finale contre le super-dragon (le seul mâle!), apothéose pyrotechnique dont les humains auront une peine infinie à sortir vainqueurs.

Rob Bowman mène rondement ce spectacle efficace, dans un décor d'apocalypse. Les monstres tiennent épouvantablement bien leur rôle - si, si! - et le suspense court d'un bout à l'autre du récit. Si les enfants risquent réellement d'être affolés par les dragons, les adultes devraient eux se méfier de l'idéologie sous-jacente: pas de salut en dehors de la guerre, schéma simpliste d'un monde sans une once de transcendance. Dans cet univers, aucune place pour la nuance: juste des méchants dragons et des gentils humains. Et parmi les humains, juste deux sortes: les peureux naïfs et les guerriers intelligents. Devinez qui vaincront la bête hideuse...

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