Réalisé par | Merzak Allouache |
Pays de production | France, Algérie |
Année | 2001 |
Durée | |
Musique | Gnawa Diffusion |
Genre | Drame |
Distributeur | trigonfilm |
Acteurs | Michèle Moretti, Marie Brahimi, Nazim Boudjenah, Karim Bouaiche, Abdelkrim Bahloul |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 449 |
L'Algérie est une plaie ouverte que tout le monde s'empresse d'ignorer. Mais après sept années de terreur, on peut recommencer à y tourner des films, c'est une nouvelle importante. Le réalisateur algérien Merzak Allouache en a profité. L'Autre monde invente une histoire et la met en scène dans la vérité actuelle du contexte algérien. La fiction, c'est Yasmine, (Marie Brahimi) qui arrive à Alger pour y chercher Rachid (Nazim Boudjenah), son "cousin" parti sans prévenir il y a plusieurs mois. Elle apprend qu'il s'est enrôlé dans l'armée et a disparu lors d'une embuscade. La dissuasion des uns et des autres ne lui fera pas changer d'avis. Elle suit la trace de Rachid et brave le pire pour le retrouver.
La double lecture de ce long métrage manque de cohésion. Au premier niveau, les aventures de Yasmine, amante abandonnée lancée à l'aveuglette dans un maquis sans pitié, ont du mal à convaincre. Celles de Rachid aussi, Algérien d'origine qui revient dans son pays ravagé, guidé par sa conscience. Le caractère des personnages manque de force, leur psychologie n'est pas suffisamment cernée. Au deuxième niveau apparaît la situation algérienne avec son affreux tricotage de crimes et de terreur. Là encore manque la puissance d'évocation qui devrait horrifier le spectateur, l'inciter à protester contre sa propre indifférence. Il faut évoquer un troisième niveau, purement poétique, rendu par la beauté des images. C'est sur ce plan qu'on se laisse émouvoir et c'est la faute du pays: si magnifique et pourtant si malade.
Geneviève Praplan
Nom | Notes |
---|---|
Geneviève Praplan | 12 |
Antoine Rochat | 10 |
Ancien membre | 12 |
Anne-Béatrice Schwab | 6 |
Maurice Terrail | 11 |