Critique
En visite en Calabre, Luigi, un homme d'affaires turinois aisé, est touché par la tragédie que vient de vivre un adolescent, Rosario, qui est en même temps un parent éloigné. Il décide de le faire venir, un peu contre son gré, à Turin et le présente à son fils, Matteo. Le film raconte la difficile rencontre entre le jeune Calabrais à la dérive et un adolescent turinois maussade et complètement blasé. Une rencontre du Sud et du Nord, avec les problèmes culturels et sociaux que cela implique, une rencontre qui va provoquer aussi une crise chez les adultes que les adolescents côtoient, dévoilant au passage pas mal de faiblesses et d'hypocrisies. Le film prétend dresser un constat et ne donne aucune leçon: le ton (retenu) choisi par Calopresti et le jeu (peu apparent) des acteurs expliquent sans doute la relative déception de ceux qui avaient apprécié la manière plus pertinente du cinéaste d'interroger le présent de l'Italie, en 1995, avec LA SECONDA VOLTA.
Antoine Rochat