Mes premières fois de Mindy Kaling et Lang FIsher

Le 06 juin 2020

Le lycée, ce n’est pas la période la plus facile à gérer pour Devi Vishwakumar, jeune étudiante qui, en plus des aléas de la vie d’ado, doit également faire face au deuil de son père. Scénarisée par la merveilleuse Mindy Kaling (Champions, The Mindy Project, The Office) notamment, cette série n’est pas renversante mais fait sourire en se remémorant ces années d’école mouvementées.

Devi ne fait pas partie des filles les plus populaires de son lycée, bien au contraire. Avec ses deux copines Fabiola, très douée en robotique et fan de polos à col bien repassé, et Eleanor, actrice en herbe abandonnée par sa mère et très dramatique au quotidien, Devi aimerait pourtant vraiment tout faire pour être «cool». Comment y parvenir? En se trouvant un copain, mais pas n’importe lequel. Sur un malentendu, elle se retrouve vaguement dans les bras de Paxton Hall-Yoshida, LE garçon sur lequel toutes les filles craquent. Mensonge après mensonge, la jeune Indienne tente de garder la face à la fois auprès de ce bad boy musclé, de ses amies et de sa famille. Pour cette dernière, les apparences comptent beaucoup, et les traditions indiennes doivent être respectées à tout prix. De ce fait, les relations ne sont pas toujours au beau fixe entre elle et sa cousine Kamala, beaucoup trop belle mais qui n’en a pas conscience, et la mère de Devi, Nalini, dermatologue sérieuse et récemment veuve.

Entre son envie très forte de coucher avec un garçon et la célébration de Ganesh Puja, Devi ne sait plus trop à quel saint se vouer. Perdue dans cette adolescence qui déjà à la base n’est pas la période la plus fun pour n’importe quel être humain, la jeune femme fait aussi face au deuil de Mohan et comprend peu à peu ce qui se joue derrière la perte de cette relation si forte avec son cher et tendre papa. Très touchante, la façon d’aborder le deuil n’en est pas pour autant larmoyante; il suffit d’un rapide montage des souvenirs de la soirée fatidique pour comprendre ce que Devi ressent et qu’une compassion forte pour elle naisse. Les personnages sont d’ailleurs vraiment tous très attachants, pas trop caricaturaux, et plutôt drôles. Ils ont tous leurs forces, mais leurs faiblesses sont aussi bien mises en avant, ce qui les rend vraiment humains et appréciables. L’histoire est narrée la majorité du temps par John McEnroe, le fameux joueur de tennis, et je laisse le soin au spectateur de comprendre la raison de ce choix pour une simple voix over, mais il faudra pour cela aller jusqu’au dernier épisode! Bien que le scénario ne casse pas des briques, ces «petites» histoires du lycée racontées depuis ce point de vue original prennent une autre dimension, et on se laisse facilement emporter dans cette série absolument tendre et sympathique.

Camille Mottier

USA, 2020 - Diffusion : Netflix - Saison 1: 10 épisodes de 25-30'

Acteurs :  Maitreyi Ramakrishnan, Poorna Jagannathan, Richa Moorjani, Jaren Lewison, Darren Barnet, John McEnroe. Scénario : Mindy Kaling
Lang Fishe. Genre : Drame, comique. Age 13. Note 14