L'édito de Daniel Grivel - Vive le cinéma suisse! (coup d’œil d’Outre-Jura...)
Le 04 avril 2012
Le cinéma helvétique est trop peu connu, même auprès des cinéphiles avertis. C’est pourquoi, il y a cinq ans, j’ai eu l’idée d’un festival promouvant la nouvelle génération de cinéastes suisses dont les films sont invités à des festivals du monde entier et gagnent de nombreux prix (L’ENFANT D’EN HAUT d’Ursula Meier, Ours d’argent à Berlin).
Nous n’avons pas de thématique. Il nous importe de représenter les trois régions linguistiques, soit le français, le suisse-allemand et l’italien.
La programmation se veut aussi riche que variée. Nous débutons avec IMPASSE DU DESIR, un thriller psychologique. Plusieurs films abordent des sujets a priori sérieux (LA PETITE CHAMBRE, STATIONSPIRATEN), mais ils sont traités avec intelligence et finesse, humour et beaucoup d’espoir. Depuis le début du cinéma, les réalisateurs suisses dénoncent la politique de l’immigration. Plusieurs films sur ce thème se retrouvent donc logiquement parmi les films retenus (180°, LA FORTERESSE, OLTRE IL CONFINE, L’AUTRE MOITIE).
(...) L’un des moteurs de la manifestation, c’est aussi de rencontrer de jeunes réalisateurs, motivés, dynamiques, et qui osent mettre le doigt sur la réalité, là où ça fait mal. Malgré leur succès, ils sont restés très abordables et avenants. Et quand ils sont moins connus sur la scène internationale, ils nous témoignent une telle reconnaissance d’être invités à Montpellier que cette expérience cinématographique devient une fantastique aventure humaine.
Christine Bolliger-Erard (Tiré de Pro-Fil, notre confrère protestant français)
Nota (!) bene...
Dans son éditorial du 8 février dernier Georges Blanc avait abordé la problématique des notes attribuées aux films par la rédaction de Ciné-Feuilles, dans ses «Appréciations» de la page 2. Plusieurs d’entre vous ont pris la peine de nous écrire, et nous les en remercions.
Première constatation: aucun changement de système ne semble souhaité, chaque lecteur a ses références, sait interpréter les notes de l’échelle de 20 et en connaît la valeur. Deuxième remarque: la note de 15 semble être devenue, pour beaucoup, le signal avancé de l’évidente qualité d’un film. Et un gage de sécurité…
Sans rien toucher à notre système général de cotation chiffrée, nous avons tout de même procédé à une petite retouche. Pour éviter le «hiatus» existant entre les notes de 11 (passable) et 12 (bien), et pour fixer effectivement à 15 le passage d’un film à la qualité (nettement) supérieure, deux libellés ont été modifiés comme suit: 12 à 14 pas si mal, 15 à 17 bien. Sans changement pour le reste!
Daniel Grivel (CF 656)