L'édito de Daniel Grivel - Scénari-oh!

Le 09 octobre 2014


Les lacaniens pourraient disséquer à souhait le mot «scénario»: scène... art... yo! Seine... Harry (comme l'inspecteur)... eau (de boudin). Quoi qu'il en soit, le scénario est un élément primordial d'un film; il peut tenir sur la surface d'un confetti - ce qui ne garantit pas la naissance d'un chef-d'oeuvre... - ou découler de l'adaptation d'une nouvelle ou d'un roman à succès -, ce qui n'assure pas davantage l'éclosion d'un blockbuster.

De même qu'un site bien vaudois propose un logiciel permettant de produire à la pile(t) des éditoriaux d'un fameux chroniqueur Hebdo-madaire, Hollywood dispose de sa machine à fabriquer des scénarios à succès... La chronologie est au choix: passé (du temps des dinosaures à nos jours, ce qui sous-entend des frais de reconstitution, de costumes, de décors), présent (moins coûteux en termes d'accessoires), futur (merci les effets spéciaux, toujours plus spectaculaires).
Ensuite, il faut choisir un événement: guerre, catastrophe, attaque terroriste, mariage (aucun rapport avec ce qui précède...), meurtre. Puis les personnages: jeune premier, jeune première, gentil, méchant, second couteau aimable ou odieux, animal domestique. Mettez le tout dans un mélangeur, secouez, imaginez une distribution adéquate, proposez le tout à des producteurs pour financement...
Le reste n'est que promotion et distribution...

Daniel Grivel

(Merci au Guide du cinéma de Fluide Glacial, pétillante source d'inspiration...)