Le Crocodile du Botswanga

Affiche Le Crocodile du Botswanga
Réalisé par Fabrice Eboué, Lionel Steketee
Pays de production France
Année 2012
Durée
Musique Guillaume Roussel
Genre Comédie
Distributeur agorafilms
Acteurs Franck De La Personne, Claudia Tagbo, Thomas Ngijol, Fabrice Eboué, Ibrahim Koma
Age légal 10 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 696
Bande annonce (Allociné)

Critique

Avant d'être engagé par un grand club espagnol, le jeune et talentueux footballeur français Leslie Konda (Ibrahim Moma) doit rapatrier les cendres de sa mère dans son pays d'origine, le Botswanga, et rencontrer le nouveau président Bobo Babimbi (Thomas N'Gijol), dictateur installé après un coup d'état militaire. Passionné de foot, Bobo fera pression sur Didier (Fabrice Eboué), l'agent sportif de faible envergure de Leslie, pour qu'il rejoigne son équipe locale, les Crocodiles du Botswanga.
On est donc dans un pays pauvre d'Afrique centrale (ne le cherchez pas sur la carte, il est créé de toutes pièces), un pays laissé à la discrétion d'un despote crapuleux dont la folie décisionnaire ledispute à l'incohérence des propos. Entouré de ministres fantoches, Bobo semble fasciné par l'Occident et voue un culte à une ou deux reliques de l'ancienne Allemagne nazie. Le scénario flirte avec des relents du colonialisme et l'arrivée des Chinois sur le continent africain, évoque la déforestation, la corruption généralisée et l'élimination des opposants politiques.
Tourné en Afrique du Sud, Le Crocodile du Botswanga se veut comédie et es réalisateurs-scénaristes-acteurs du film ne s'en cachent pas. Mais peut-on vraiment rire de tout ce qui touche à l'avenir d'un pays africain? Et même si l'on s'efforce de lire le film au second degré,même si l'on veut bien trouver drôles une ou deux scènes ou quelques clichés, le résultat final est affligeant. La fiction cinématographique est d'une lourdeur extrême, grossit caricaturalement les traits et sombre dans une gaudriole qui ne fait même pas sourire. Les plaisanteries sont souvent grasses et l'humour - que l'on aurait pu souhaiter critique ou corrosif - fait complètement défaut. On conviendra que les acteurs font bien leur boulot, mais dans quelle aventure se sont-ils commis? Le tableau est heureusement assez grotesque pour que le spectateur n'en vienne pas à réduire l'Afrique à cette image lourdingue de non-droit, d'exactions et de bêtise...

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 5
Georges Blanc 3
Daniel Grivel 3
Nadia Roch 5