Eperdument

Affiche Eperdument
Réalisé par Pierre Godeau
Pays de production France
Année 2015
Durée
Genre Drame
Distributeur frenetic
Acteurs Adèle Exarchopoulos, Guillaume Gallienne, Stéphanie Cléau, Aliénor Poisson, Cyrielle Martinez
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 746
Bande annonce (Allociné)

Critique

Jean (Guillaume Gallienne) est marié, il a une fille et il est directeur d’une prison pour femmes. Lors d’un entretien de routine, il croise une détenue, Anna (Adèle Exarchopoulos), et en tombe éperdument amoureux. Une situation particulière, avec beaucoup d’imprévus et pas mal de problèmes.

Pierre Godeau en est à son second film (après Juliette, 2013). Avec Eperdument il a choisi de suivre un couple hors du commun et le titre ne laisse aucun doute : il s’agit du récit d’une passion amoureuse dévorante. Le fil rouge connu d’avance, on espérait peut-être découvrir – entre autres - les raisons de l’incarcération d’Anna, jeune délinquante intelligente (elle lit Phèdre en prison, ce qui nous vaut une amorce de réflexion sur la situation qu’elle est en train de vivre), ou discerner quelques-uns des tenants et aboutissants de cette histoire. Mais non, c’était trop demander…. Eperdument s’égare assez vite dans de menus événements qui viennent perturber cette passion : obstacles de la vie quotidienne, disputes, séparations et retrouvailles, déplacements d’une prison à l’autre, enquête disciplinaire, mais tout cela n’est guère qu’évoqué, sans plus.

Le scénario s’inspire d’une histoire vraie, tirée d’un un livre de Florent Gonçalves (qui parle de sa propre existence). Le cinéaste a voulu sans doute rester proche du roman, mais n’a jamais trouvé le ton adéquat, ni les images idoines pour susciter intérêt et émotion. Les dialogues ne sont d’aucune aide, se limitant à faire avancer une intrigue courue d’avance, ou à détendre l’atmosphère par deux ou trois répliques assez attendues. Les conflits et bagarres en prison, les séquences de rêve, les scènes de sexe, les tableaux familiaux n’apportent rien de très significatif. Et l’épilogue non plus.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 8
Anne-Béatrice Schwab 6
Philippe Thonney 7