Tomb Raider

Affiche Tomb Raider
Réalisé par Roar Uthaug
Titre original Tomb Raider
Pays de production U.S.A.
Année 2018
Durée
Musique Junkie XL
Genre Aventure, Action
Distributeur Fox-Warner
Acteurs Kristin Scott Thomas, Dominic West, Alicia Vikander, Walton Goggins, Daniel Wu, Hannah John-Kamen
Age légal 14 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 787
Bande annonce (Allociné)

Critique

Plus de dix ans après les deux opus menés par Angelina Jolie, Hollywood s’offre un nouveau Tomb Raider. A nouvelle intrigue, nouvelle actrice. C’est donc Alicia Vikander (The Danish Girl, Ex Machina) qui se pare cette fois du débardeur et de la queue de cheval iconiques de Lara Croft, pour incarner une héroïne plus jeune, moins expérimentée, qui fait les quatre cents coups dans les banlieues de Londres.

Et la partie la plus excitante du film s’arrête là, lorsque dans un enchaînement bien huilé mais ridicule, une pluie d’indices relance la jeune fille sur la piste de son père disparu. On saute alors directement à Hong Kong où Lara fait équipe avec un sympathique navigateur un peu ivrogne afin de retrouver une île devant lui donner toutes les réponses.

Difficile de croire à la présence au générique de deux scénaristes tant l’intrigue ne réserve aucun rebondissement, aucune profondeur, aucune surprise. Oui bien sûr, le but est surtout de faire revivre la franchise Tomb Raider, avant tout part du monde des jeux vidéo, mais est-ce que cela excuse une écriture aussi déplorable? L’entièreté du film ressemble aux casse-têtes japonais avec lesquels joue Lara: un emboîtement de petits mécanismes qui se succèdent artificiellement sans jamais donner à découvrir quoi que ce soit. On reste d’ailleurs consterné par l’engagement dans ce projet de tant de bons acteurs et actrices, qui malgré leur talent n’ont même pas l’occasion de sauver le tout du naufrage.

Car ce Tomb Raider échoue même à proposer des scènes d’action éblouissantes qui permettraient d’oublier la vacuité des personnages et de justifier (partiellement) l’absence de récit. On se trouve ainsi à contempler Lara Croft courir, se retenir aux murs et tomber, beaucoup, au point qu’on se réjouit presque de l’éclairage déplorable qui brouille encore plus la lisibilité de l’image. Sans doute s’agissait-il de proposer une figure plus fragile, plus humaine, dommage qu’elle ait surtout l’air de subir ce qui lui arrive. Et nous avec.


Adèle Morerod

Appréciations

Nom Notes
Adèle Morerod 4