Captain America: Civil War

Affiche Captain America: Civil War
Réalisé par Joe, Anthony Russo
Titre original Captain America: Civil War
Pays de production U.S.A.
Année 2016
Durée
Musique Henry Jackman
Genre Action, Fantastique
Distributeur waltdisney
Acteurs Robert Downey Jr., Scarlett Johansson, Chris Evans, Anthony Mackie, Sebastian Stan
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 745
Bande annonce (Allociné)

Critique

Il est devenu évident au fil des productions Marvel que le studio réserve ses forces pour un opus majestueux, le Avengers : Infinity War, prévu en deux chapitres pour 2018-2019. Un programme qui a pour triste conséquence de faire des films intermédiaires de simples mises en place de pistes narratives sans ampleur et auxquelles il manque la cohérence propre aux œuvres cinématographiques à part entière. Sans totalement sortir de ce schéma, Captain America : Civil War a du moins le mérite d’insuffler à son récit des problématiques jusque là vaguement esquissées et d’en tirer profit.

Envoyés en mission au Nigéria quelque temps après les événements liés à Ultron, Steve Rodgers (Chris Evans), Natascha Romanov (Scarlett Johansson) et leur nouvelle équipe d’Avengers se trouvent en mauvaise posture lorsqu’un affrontement dégénère, faisant d’innocentes victimes. Cet énième incident international pousse l’ONU à lancer les Accords de Sokovie, censés soumettre le groupe aux ordres des nations concernées. Alors que des tensions apparaissent entre les Avengers désireux de préserver leur indépendance et ceux convaincus qu’un contrôle externe serait bénéfique, le Soldat de l’hiver (Sebastian Stan) réapparaît dans le jeu.

Si le film enchaîne avant tout les scènes d’action, les questions morales traversent quand même cet opus. L’accident meurtrier du début ouvre en effet sur des réflexions autour du bien-fondé des actions menées par les Avengers, de la hauteur du prix à payer mais aussi de leur capacité propre à discerner les bonnes causes des autres. Évidemment, tout cela ne va pas jusqu’à remettre totalement en question leur tendance interventionniste, mais la voie est ouverte – en tout cas assez pour les diviser. Il est d’ailleurs agréable de voir que les motivations des personnages découlent cette fois-ci toujours de l’intime, ce qui évite le côté « action pour l’humanité » parfois un peu lassant de ces récits et contribue à la profondeur des rapports. Et puis, il est bien sûr réjouissant de retrouver et de voir s’assembler tant de figures connues, d’autant qu’on sent le plaisir des habitués de la franchise à jouer ensemble. Tout cela au sein d’une forme bien maîtrisée, qui s’autorise même quelques choix esthétiques intéressants, donc pourquoi bouder un moment agréable et moins futile que prévu?

Adèle Morerod

Appréciations

Nom Notes
Adèle Morerod 14
Anne-Béatrice Schwab 5
Nadia Roch 10