Angélique

Affiche Angélique
Réalisé par Ariel Zeitoun
Pays de production France
Année 2013
Durée
Musique Nathaniel Mechaly
Genre Historique, Aventure
Distributeur jmhdistributions
Acteurs Gérard Lanvin, Simon Abkarian, Tomer Sisley, Nora Arnezeder, David Kross
Age légal 12 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 693
Bande annonce (Allociné)

Critique

Le producteur-réalisateur Ariel Zeitoun n’est pas le premier à avoir porté à l’écran le roman d’Anne et Serge Golon, Angélique - Marquise des anges. Dans les années 60, Bernard Borderie avait déjà réalisé une saga de cinq films retraçant les aventures de la célèbre héroïne, cinq films qui avaient connu un très grand succès commercial. Producteur de nombreux longs métrages «historiques», Zeitoun remet l’ouvrage sur le métier en s’efforçant d’adapter cette Angélique au goût du jour, avec une nouvelle composante «sexy» assez marquée. Angélique (Nora Arnezeder) adopte un comportement «contemporain» de femme libre tout à fait atypique pour l’époque (on est en plein XVIIe siècle). Elle a passé cinq ans dans un couvent, placée là par son père, suite à une histoire de complot contre le roi Louis XIV. Toute jeune, elle affiche son indépendance et refuse d’être mariée contre son gré au comte Joffrey de Peyrac (Gérard Lanvin), un ami de son père qui a déjà un certain âge. Voilà pour les prémices. Le spectateur découvrira lui-même la suite des événements: l’amour d’Angélique pour le jeune Nicolas (Mathieu Kassovitz) un ami d’enfance, la découverte des mines d’or de son mari (secret de sa richesse), les soupçons de sorcellerie dont il est l’objet, la visite du roi Louis XIV (David Kross) et tout ce qui s’ensuit (jalousies, rivalités, complots). Petit à petit Angélique va se rapprocher de son mari et tous deux finiront par filer le plus parfait amour. Se greffent là-dessus l’arrestation de Joffrey par les gardes royaux et les efforts d’Angélique, aidé par l’avocat François Desgrez (Simon Abkarian) pour le libérer. Incidents, duels, revirements de situationiront se multipliant, Angélique passera même par la Cour des Miracles(où elle retrouvera NicolasCalembredaine), mais l’histoire se terminera tragiquement.

Grosse production française – tournée en Autriche et en République tchèque –, Angélique joue ouvertement la carte du romantisme, du sentimentalisme et du pathos. Les décors du XVIIe, parfois kitsch, donnent une tonalité souvent étrange à cette histoire par moments lugubre. Le personnage d’Angélique, non dépourvu d’ambiguïté, est intéressant (les autres personnages ne sont pas tous francs du collier non plus). Tout ce monde va et vient, bavarde à qui mieux mieux, se perd et se retrouve, donnant du fil à retordre au spectateur. Rythmé par une musique envahissante,  Angélique est un film de complots, de cape et d’épée, musclé, très tendu, qui brasse les grands sentiments et les scènes de bravoure, mais ne laissera pas de souvenir impérissable.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 10