Marius

Affiche Marius
Réalisé par Daniel Auteuil
Titre original Marius
Pays de production France
Année 2012
Durée
Musique Alexandre Desplat
Genre Comédie dramatique
Distributeur pathefilms
Acteurs Jean-Pierre Darroussin, Daniel Auteuil, Marie-Anne Chazel, Raphaël Personnaz, Victoire Belezy
Age légal 6 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 684
Bande annonce (Allociné)

Critique

Ecrites par Marcel Pagnol entre 1928 et 1935, les pièces de théâtre Marius, Fanny et César, réunies pour la postérité sous le nom de Trilogie marseillaise, n’avaient pas été reprises par le cinéma depuis les célèbres films avec Raimu, devenus monuments nationaux... Aujourd’hui, Daniel Auteuil a décidé de les adapter et de les mettre en scène. Les deux premiers volets sortent simultanément, le troisième est attendu pour l’année prochaine. 

Marius est une belle surprise et une réussite. Le parti pris d’Auteuil, en adaptant la pièce, a été de rompre avec les éléments qui rendent le film de 1931 fort démodé aujourd’hui, malgré son statut de chef-d’œuvre indéboulonnable. L’accent marseillais forcé à outrance, les scènes d’anthologie où Raimu joue tout seul dans des numéros d’acteur hauts en couleur, mais qui arrêtent le cours du récit. On finissait par se souvenir davantage de la partie de cartes ou des «quatre tiers» que de l’histoire en entier. Daniel Auteuil ne tombe pas dans ce piège. Les acteurs n’insistent pas inutilement sur les bons mots, ne forcent pas l’accent et jouent de manière très sobre. Ce qui nous permet de nous plonger dans cette belle histoire, cette histoire éternelle qui nous parle d’amour. L’amour d’un père pour son fils; la tendresse d’une jeune fille pour ce Marius qui, contre toute attente, finira par préférer l’appel du large aux bras de sa belle. Le tout sur fond de soleil, de traditions et de bouillabaisse.

Les acteurs sont magnifiques. Outre Auteuil, toujours excellent, les deux jeunes choisis pour jouer Marius (Raphaël Personnaz) et Fanny (Victoire Belezy) sont absolument remarquables de sensibilité et de délicatesse. On sourit constamment devant l’écriture géniale de Pagnol, et on est très touché par la richesse de ses personnages. En adaptant et en actualisant ce texte, Auteuil s’est fait plaisir, et à nous aussi. Peut-être que sa présence au générique incitera la jeune génération à venir découvrir cette œuvre intemporelle qui est celle de Pagnol. Espérons-le.

 

Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Daniel Grivel 16
Georges Blanc 14
Daniel Grivel 16
Philippe Thonney 16