L'écume des jours

Affiche L'écume des jours
Réalisé par Michel Gondry
Pays de production France
Année 2013
Durée
Musique Etienne Charry
Genre Comédie dramatique, Fantastique
Distributeur frenetic
Acteurs Aïssa Maïga, Omar Sy, Romain Duris, Gad Elmaleh, Charlotte Le Bon
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 679
Bande annonce (Allociné)

Critique

L’écume des jours est un roman de Boris Vian publié en 1947. Michel Gondry n’en a obtenu les droits qu’à la condition d’en respecter l’esprit. Et, dans les grandes lignes, il tient parole. Colin (Romain Duris) est un jeune homme assez riche pour ne pas avoir besoin de travailler. Chick (Gad Elmaleh) en revanche, son meilleur ami, n’a pas un sou, même pour acheter les livres de Jean-Sol Partre dont il est dépendant. Colin vit seul avec son cuisinier Nicolas (Omar Sy), et lorsque Chick tombe amoureux d’Alise (Aïssa Maïga), il songe à se marier lui aussi. Chloé (Audrey Tautou) sera l’heureuse élue, mais elle ne tarde pas à tomber malade, un nénuphar grandit dans son poumon. Le charme de cette histoire qui ressemble à un conte douloureux est assuré par les personnages auxquels les comédiens donnent un maximum de poésie. Leur nature empreinte de générosité, de rêve, parle d’un monde idéal que l’amour ne suffira pas à sauvegarder, il va s’écrouler sous les coups de la maladie et de la pauvreté.

Les thèmes chers à Boris Vian sont très présents: le travail, les milieux sociaux, la religion, le culte de la personnalité ici incarné par Jean-Sol Partre, contrefaçon ironique du philosophe de l’existentialisme. Michel Gondry tourne son film hors du temps, dans un Paris tout juste daté par le chantier des Halles, dans les années septante. Son intention de respecter le roman s’affirme dans les plans d’un grand atelier où des dizaines de dactylos écrivent chacune une phrase du roman. La mise en scène est extrêmement inventive et les effets spéciaux pullulent, leur abondance épuise presque.

Finalement, entre féerie et technique, le foisonnement d’idées cinématographiques masque à demi le récit, histoire triste d’un amour très pur à qui ni la société ni la vie n’accordent beaucoup de chance.

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 12
Georges Blanc 10
Daniel Grivel 15
Antoine Rochat 13
Anne-Béatrice Schwab 16
Serge Molla 14