Critique
Selon une formule éprouvée, les studios Disney recyclent leurs grands succès en vue de gagner une nouvelle génération de jeunes spectateurs. C’est ainsi que LE ROI LION (version 1994) subit un lifting, à savoir un passage à la 3D. Le résultat n’est pas transcendant, car certaines scènes imaginées à l’époque (voir par exemple au début la présentation solennelle de Simba, fils du Roi lion) n’étaient pas conçues pour cet effet spécial.
Au reste, revoir ce dessin animé donne un sentiment de «rétro»: on flaire quelques traces de Mickey, un soupçon de LIVRE DE LA JUNGLE... On est tenté de décortiquer l’histoire, d’en identifier les ressorts, d’analyser l’anthropomorphisme disneyen, de décrypter le syncrétisme philosophico-religieux, de décomposer la musique (on décèle plusieurs citations du Requiem de Mozart et une mélodie de cantique...)
Comment les nouveaux spectateurs recevront-ils ce vieux conte? Ils seront peut-être plus amusés par les méchants (les hyènes notamment sont poilantes) et les personnages secondaires que par les gentils, empesés dans leur mièvrerie voire leur niaiserie...
Note: 12
Daniel Grivel
