Femmes du 6e étage (Les)

Affiche Femmes du 6e étage (Les)
Réalisé par Philippe Le Guay
Pays de production France
Année 2011
Durée
Musique Jorge Arriagada
Genre Comédie
Distributeur praesensfilm
Acteurs Carmen Maura, Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain, Natalia Verbeke, Lola Dueñas
Age légal 7 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 632
Bande annonce (Allociné)

Critique

Elles sont six à se serrer dans de minuscules chambres sous les toits d’un immeuble cossu, se partageant l’unique robinet qui se trouve sur le palier et des toilettes sordides. Ce sont des bonnes espagnoles qui, dans les années 60, sont venues chercher du travail à Paris. Elles sont corvéables à merci mais ne se rebellent pas contre les familles bourgeoises qui les emploient. Quand elles ont enfin fini leur service, elles grimpent dans leur soupente et s’y serrent les coudes dans la bonne humeur.

La jeune Maria (Natalia Verbeke) vient de débarquer. Elle est engagée comme bonne chez Monsieur Joubert, un agent de change un peu coincé (Fabrice Luchini) et sa femme (Sandrine Kiberlain), toujours éreintée de ne rien faire de ses journées. Maria remplace la bonne bretonne que Madame a congédiée sèchement après des années de loyaux services. Monsieur Joubert découvre un jour le sixième étage de son immeuble et la chaleur exubérante de ses habitantes. Il est sous le charme de ce monde tout proche de lui mais dont il ignorait tout et décide, quand sa femme lui demande de quitter le domicile conjugal, de s’installer au 6e étage, là où il a trouvé la vraie vie.

Si le réalisateur Philippe Le Guay porte un regard très juste et nuancé sur les Espagnoles du 6e étage, parmi lesquelles on retrouve Carmen Maura, l’une des actrices fétiches de Pedro Almodovar, il force le trait et aligne les clichés sur les bourgeois d’en-dessous. Le couple Fabrice Luchini/Sandrine Kiberlain fait très toc. Cette caricature de bourgeois sonne faux par rapport à la formidable présence et à la spontanéité des Espagnoles dont, certaines, à l’évidence, parlent à peine le français. Pour notre bonheur, le réalisateur ne tombe pas dans la bluette trop sentimentale, sans doute grâce au talent d’un Fabrice Luchini qui donne à son personnage un air de gosse ébloui, pudique et un peu ridicule qui finit par toucher. Le film se laisser voir sans déplaisir, les actrices espagnoles étant tout simplement formidables.

Appréciations

Nom Notes
12
Serge Molla 12
Geneviève Praplan 12
Georges Blanc 12
Daniel Grivel 14
Anne-Béatrice Schwab 14