Beaux Gosses (Les)

C’est le premier film de Riad Sattouf, 37 ans, jusqu’ici principalement auteur de B. D. (le dossier de presse reproduit une de ses planches, où les phylactères encombrés de texte l’emportent sur les dessins). Il nous raconte l’histoire de Hervé (Vincent Lacoste), 14 ans, de son acolyte Camel (Anthony Sonigo), de ses camarades de classe, avec en arrière-plan des enseignants et des parents ectoplasmiques.

Le soussigné déplore assez souvent dans son for intérieur la tendance helvétique à l’autoflagellation par rapport (notamment) à sa production cinématographique - mais, ici, il s’interroge sur le chauvinisme exagéré de la critique française par rapport à un film verbeux, truffé de lieux communs et mal joué. On peut tout au plus éprouver un vague intérêt ethnographique pour une guerre des boutonneux qui ne pensent qu’à «ça». On a vu des analyses plus fines et sensibles de l’adolescence; il faut dire que leurs auteurs étaient devenus adultes...