Critique
Lors des deux premiers jours du festival, on a pu voir trois films évoquant le monde carcéral et son ambiance. Parmi eux, LEONERA, qui narre l’histoire d’une jeune femme, Julia, qui se réveille ensanglantée dans son lit puis découvre le cadavre de son amant et le petit ami de celui-ci, blessé et inconscient. Enceinte de quelques mois, incapable de se souvenir des circonstances du drame, elle est inculpée et incarcérée dans une prison spéciale pour jeunes mères. Dans cet établissement où des délinquantes de tout acabit vivent une promiscuité éprouvante, elle se lie d’amitié avec Sofia (la chanteuse Elli Medeiros).
Finalement condamnée, Julia n’a le droit de garder son fils Thomas que pendant quatre ans - largement le temps de s’attacher à lui et de partager des moments heureux. Jusqu’au jour où sa mère, exilée en France, recourt à un stratagème pour s’approprier l’enfant. Julia pourra-t-elle le récupérer?
Malgré une photographie soignée et une bonne interprétation, le film souffre de longueurs et n’émeut guère. Comme les gardiens assistant à la fête de Noël des détenues et de leurs enfants, on reste spectateur.
Daniel Grivel
